Colloque «1917 - Continuer la guerre coûte que coûte»

Colloque «1917 - Continuer la guerre coûte que coûte» 

 

Quand 1916 s’achève, le bilan de l’année s’avère ambigu et décevant. La France a certes tenu militairement, mais ses armées sont lasses, leurs moyens insuffisants, et Joffre est remercié. Elle a aussi tenu politiquement, mais des critiques – dont les plus vives émanent de Clemenceau – s’élèvent contre la manière dont la guerre est conduite. Elle a également tenu économiquement, mais les efforts consentis, pourtant inouïs, ne permettent pas de produire assez pour vaincre. Elle a encore tenu psychologiquement, écoles, Églises, journaux, intellectuels et syndicalistes continuant d’apporter une collaboration à la culture de guerre, mais nombre de responsables, et le peuple avec eux, commencent à ressentir du découragement et à dire leur désillusion. 

Aussi l’année 1917 apparaît-elle capitale : pour remporter la victoire – issue qui est la seule envisageable vu les sacrifices consentis depuis 29 mois –, il faut impérativement continuer la guerre quel qu’en soit le coût matériel, financier, humain et moral. 

Succédant aux trois colloques qui se sont déjà tenus au musée d’histoire du 20e siècle d’Estivareilles les 11 novembre 2014, 2015 et 2016, celui du 11 novembre 2017 traitera donc de l’aspect essentiel de l’année 1917 : «Continuer la guerre coûte que coûte». 

Continuer la guerre coûte que coûte, c’est d’abord «remobiliser» les troupes face à la lassitude qui conduit à des mutineries et progresser encore en matière d’armement, en particulier avec les premiers chars. C’est aussi «remobiliser» gouvernants, élus, administrations, le président de la République Poincaré appelant à la présidence du Conseil Clemenceau qui s’engage à «faire la guerre, faire toujours la guerre». C’est encore «remobiliser» les forces économiques en les encourageant à produire toujours plus et en s’opposant aux grèves qui renaissent. C’est même «remobiliser» l’enseignement, la religion, la littérature, la presse, pour combattre le «défaitisme». 

Les communications de ce quatrième colloque mettront donc en exergue certains aspects des nouvelles caractéristiques que prend la guerre en 1917, dont elles montreront en quelque sorte la radicalisation. 

Gérard Berger. 

 

 

Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, le musée vous propose tout au long de l’année un programme d’animations : conférences, projections de films et de documentaires, exposition temporaire, lecture-spectacle, colloque...

 

Samedi 11 novembre 2017, à Estivareilles – entrée gratuite.

14h30 - Colloque : «1917 - Continuer la guerre coûte que coûte»

 

- Jean-François Brun, maître de conférences en histoire

«L’Agriculture et vie agricole dans la Loire durant la guerre 14/18».

 

- Jean-Pierre Lopez, doctorant en histoire

«La Franc-maçonnerie stéphanoise à l’épreuve de la guerre. Une organisation non gouvernementale avant la lettre ?».

 

- Gérard Mathern, membre du CERPI. et des «Amis du Vieux St-Chamond» «Le char Saint-Chamond, les prémices d’une arme nouvelle».

 

- Gérard Berger, maître de conférences honoraire en histoire

«Les 13 jours du soldat J. Berger au Chemin des Dames (4-16 août 1917), d’après ses lettres à ses parents et le JMO du 163e Régiment d’Infanterie».

 

Colloque réalisé en partenariat avec

Faculté des sciences humaines et sociales de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne ; et  l’Université Pour Tous (antenne du Pays de Saint-Bonnet-le-Château).

Flyer presentation colloque14 18 du 11 11 2017flyer-presentation-colloque14-18-du-11.11.2017.pdf (1021.19 Ko)

 

Musée d’histoire du 20e siècle - Résistance et Déportation Ouvert tous les jours de 14h à 18h Rue du couvent - 42380 Estivareilles tél : 04.77.50.29.20