Colloque "1918 - En finir avec la Grande Guerre"
Comme chaque année depuis 2014, le musée d'histoire en partenariat avec l'Université pour tous - antenne de Saint-Bonnet-le-Château -, et le département de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de l'université de St-Etienne, vous propose son traditionnel colloque, gratuit, sur la Grande Guerre. Cette année "1918 - En finir avec la Grande Guerre". Ce colloque a reçu le label de la «Mission du centenaire de la Grande Guerre».
Le Dimanche 11 novembre 2018 à 14h30 - GRATUIT - Musée d'histoire -
Renseignements courriel / tél : museehistoire.estivareilles@wanadoo.fr / 04 77 50 29 20
Présentation :
1918 – En finir avec la guerre
Fin 1917, le bilan de l’année qui s’achève est aussi ambigu et décevant qu’un an plus tôt. Que la France ait tenu militairement, politiquement, économiquement et psychologiquement n’empêche pas que les difficultés abondent.
Et ce, du côté des troupes, d’abord. L’armée, qui a osé en arriver à des mutineries, est de plus en plus lasse d’une guerre qui n’en finit pas. Or, voici que l’Allemagne, libérée à l’est par la défection de la Russie, peut lui opposer des troupes plus nombreuses. Il convient donc d’organiser la défense et d’« attendre les Américains » avant de songer à la contre-offensive, les États-Unis, qui viennent de s’engager dans le conflit, ne pouvant envoyer de suite des contingents opérationnels.
Il en va de même en matière d’armement. Devant l’échec des stratégies mises en oeuvre depuis près de 4 ans, il faut des moyens nouveaux en quantité suffisante. Tout en continuant de mobiliser nombre d’usines au service de la guerre pour produire encore plus de fusils, de mitrailleuses, de canons, d’obus, de grenades et de gaz asphyxiants, il convient d’« attendre » aussi « les tanks » mis au point et fabriqués tant par Renault et Schneider que par les Forges et Aciéries de la Marine et d’Homécourt à Saint-Chamond.
À ces problèmes militaro-industriels, s’ajoutent les difficultés de la vie quotidienne. Avec une agriculture qui produit de moins en moins, les populations souffrent de privations alimentaires et de
la hausse des prix. Alors même qu’elles tendent à réutiliser la grève pour se faire entendre et qu’elles risquent de se laisser entraîner dans un pacifisme renaissant, il faut recourir de plus en plus à une main d’oeuvre composée de femmes, d’étrangers et de prisonniers, faire de plus en plus appel à l’or des particuliers et aux réquisitions, améliorer les transports à destination du front et des casernes, développer Témoigner - Expliquer - Transmettre - Témoigner - Expliquer - Transmettre- Témoigner - Expliquer - Transmettre - Témoigner - Expliquer - encore la propagande et solliciter dans ce but l’école, la presse, les intellectuels, les Églises…
Et, parce que la guerre s’est avérée infiniment plus difficile et longue qu’on l’imaginait, et qu’elle a causé des pertes humaines effroyables et des dommages matériels épouvantables, s’est peu à peu forgée l’idée qu’était seule acceptable une victoire complète, parfaite, décisive. Faire payer les fauteurs de guerre, tel sera le but poursuivi, une fois que, les Américains et les tanks étant arrivés, l’issue du conflit apparaîtra favorablement.
Qu’importe, pour aboutir à ce but, si l’État se fait de plus en plus autoritaire, si les idéaux démocratiques et républicains en souffrent, si la paix souhaitée risque d’être tellement chargée de souvenirs de guerre qu’elle en sera viciée…
Comme les 4 colloques qui se sont déjà tenus au musée d’histoire du 20e siècle d’Estivareilles les 11 novembre 2014, 2015, 2016 et 2017, celui du 11 novembre 2018 traitera de quelques-uns de ces thèmes qui constituent l’essentiel de l’année 1918 : « En finir avec la guerre ».
Gérard Berger Maître de conférence honoraire en histoire
Programme du colloque du 11 novembre :
14h30 - Accueil des participants par Mme le Maire, Colette Ferrand, M. Marc Folléas, le Président de l’Université pour Tous - Antenne de Saint-Bonnet-le-Château -
- De la charité à la solidarité - De l’initiative individuelle aux prodromes de l’État moderne
Jean-Pierre Lopez, docteur en histoire
- Les «circulaires militaires» de Manufrance
Jean-François Brun, maître de conférences en histoire
- Être à la guerre sans être dans la guerre : Joannès Berger à la réquisition des chevaux
dans le département du Gard (juillet 1918)
Gérard Berger, maître de conférences honoraire en histoire
Date de dernière mise à jour : 22/11/2018