Anne-Sophie Putot et Christophe Faverjon
Anne-Sophie Putot et Christophe Faverjon sont candidats du canton 6 Firminy.
Les questions ont été rédigées par MM. Pat Françon et Jérôme Sagnard, à retrouver également sur les sites : http://www.gillescharles.fr/ et https://itw-media.fr
Au niveau social, quels seront vos priorités pour le prochain mandat ?
Nous voulons agir en priorité sur la lutte contre la pauvreté et l’accès à l’emploi. L’expérimentation du RSA pour les 18/24 ans nous semble essentielle. Les 18-24 ans sortis du système scolaire. Si des jeunes se retrouvent ni en emploi ni en étude à cet âges, c’est le résultat d’un parcours scolaire souvent chaotiques. Il ne faut pas laisser ces jeunes commencer leur vie par une période de dévalorisation. Il faudra travailler avec des partenaires habituels (Missions locales) pour que ce revenu de solidarité active soit conditionné à un réel parcours d’insertion. C’est pourquoi il faudra promouvoir les entreprises et chantiers d’insertion.
Mais il ne s’agit pas de créer des droits encore faut-il que les ligériens y aient recours. Pour ça, il nous paraît nécessaire de créer un lieu unique, un lieu d’accueil social universel de proximité pour faciliter le parcours des personnes qui ont besoin d’être aidées, un guichet où les personnes pourraient, quelque que soit leurs besoins venir exposer leurs difficultés et où ils seraient orientés vers le bon service.
Concernant l’autonomie, il nous paraît très important de rendre la MDPH plus efficace et plus proche des personnes et de leurs familles. C’est un outil qui a un réel intérêt, encore faudrait-il que les moyens pour la faire fonctionner soient à la hauteur. Les délais de traitement des dossiers sont trop longs, le suivi des dossiers difficile.
Pour les personnes âgées, la priorité c’est le maintien à domicile. La majorité des personnes et leurs familles le souhaitent. Pour ça, il faut des personnes qui restent suffisamment alertes le plus longtemps possible : le sport santé doit être promu, encouragé, développé. La crise du COVID a mis fin aux activités régulières d’un nombre important d’associations. Il va falloir aider ces associations fragilisées à reprendre leurs activités, elles sont une aide précieuse.
Le maintien à domicile, c’est évidemment des aides à domicile bien formées, bien rémunérées. L’épisode du refus de prime COVID aux aides à domicile (mais aussi aux travailleurs sociaux) a marqué durablement les esprits. Ces personnels, très majoritairement des femmes avec de faibles salaires, au temps de travail souvent partiel, lors du premier confinement ont été bien souvent le seul contact avec nos aînées. Les tarifs d’intervention doivent être augmentés, les carrières des personnels revalorisées. Pour la Loire en Commun, la solution c’est d’intégrer l’aide à domicile dans un service public.
Le maintien à domicile n’est possible qu’avec des logements adaptés : le département doit s’engager résolument dans cette voie en accompagnant les personnes lors des travaux d’aménagement. C’est pourquoi l’APA doit être revalorisée. On pourra aussi lutter contre l’isolement des personnes en développant les résidences intergénérationnelles. C’est une des alternatives au placement en établissement.
Les établissements d’accueil restent malgré nécessaires pour les personnes les plus dépendantes. Mieux accueillir, c’est avant renforcer l’encadrement avec l’objectif d’un soignant pour un résident. Avec près de 60-70% du budget consacré au social, quelles seront les autres priorités propres que vous souhaitez mettre en avant ? La transition écologique sera une autre priorité : La crise environnementale met notre département au défi. Que ce soit en matière de politique budgétaire, de mobilités, d’agriculture, de tourisme ou de politique de l’habitat, le département doit être un acteur important de la transition écologique.
Quelles seront vos intentions en matière éducative (projets, équipements) ?
La crise de la COVID 19 a mis en évidence les inégalités scolaires notamment chez les collégiens. Les difficultés scolaires combinées avec la fracture numérique ont aggravé la situation pour de nombreux collégiens des milieux populaires.
Les propositions du programme de la Loire en commun que nous mettons en avant dans notre canton :
Doter chaque collégien d’un ordinateur portable avec connexion internet,
Accroître les investissements pour rattraper le retard pris, notamment en matière de rénovation énergétique
Créer un pass culture collégien,
Instaurer une tarification progressive des tarifs dans les cantines et un repas à 1€ pour les plus pauvres,
Maintenir durablement le système de bourses départementales
Concernant les projets pédagogiques :
Augmenter les budgets de lutte contre les addictions, les discriminations et la sédentarité.
Proposer un plan ambitieux de soutien aux projets pédagogiques des équipes éducatives :
projets culturels, en lien avec les artistes locales et locaux, éducation à l’environnement, à la citoyenneté…
Adhérer aux dispositifs d’éducation artistique et culturelle soutenus par la DRAC pour rapprocher les élèves de la culture.
Le projet de mutualisation Loire Haute-Loire sera-t-il pérennisé voire amplifié ? Si oui sur quels thèmes ?
L’intention de la Loire en commun est de poursuivre une stratégie de coopération interdépartementale avec comme logique la recherche de complémentarité et d’efficacité de l’action publique tout en préservant la gestion de proximité ; nous nous opposerons à tout projet de fusion de départements.
Avez-vous été surpris par le non versement de la prime COVID au personnel du Conseil départemental cette dernière année ?
Non seulement nous avons été surpris mais nous avons été choqués par cette décision qui est presque unique en France puisque seuls deux départements dont le nôtre n’a pas versé cette prime aux aides à domicile. Dans le contexte particulier de la crise sanitaire où ces personnes ont été en première ligne auprès des personnes fragilisées, ce manque de reconnaissance voire de mépris envers ces personnels sous-payés, aux conditions de travail difficiles.
Quelles compétences n’aimeriez-vous ne pas perdre au Conseil départemental ?
L’ensemble des compétences gérées par le département doit être conservé, particulièrement les collèges et les actions en faveur du grand âge.
Les candidats : Christophe Faverjon, Anne-Sophie Putot, Toufik Amimeur, Josiane Jousserand
Date de dernière mise à jour : 28/06/2021