Chantage à la « sextape » stéphanoise
Chantage à la « sextape » stéphanoise
Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, a été condamné à cinq ans de prison ferme dont un an assorti d’un sursis simple et à cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiat et il a été aussi condamné à une peine d’amende de 50 000 € ainsi qu’aux peines complémentaires d’interdiction de détenir ou de porter une arme pendant 5 ans. Ce matin, l’édile stéphanois a été reconnu « entièrement coupable » de chantage, d’association de malfaiteurs et de détournement de fonds publics, par le tribunal correctionnel de Lyon.
La présidente du tribunal, Brigitte Vernay, en s’adressant à Gaël Perdriau a notamment déclaré : «Vous ne pouvez plus être le maire de la ville de Saint-Étienne. »
Les autres prévenus dont Pierre Gauttieri, ancien directeur de cabinet du maire pendant dix ans, a été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis. L’ex-adjoint à l’Éducation, Samy Kéfi-Jérôme, et son ancien conjoint, Gilles Rossary-Lenglet, qui ont eu l’idée de piéger Gilles Artigues, ont eux aussi été reconnus coupables de tous les faits reprochés. Ils ont été condamnés à quatre ans de prison, dont un an de sursis et les mêmes peines d’inéligibilité et d’interdiction de détention d’armes. Lors du procès, ils avaient reconnu les faits. Les quatre dirigeants d’associations stéphanoises, poursuivis pour « abus de confiance », ont tous été relaxés. Le tribunal n’a discerné d'« intentions frauduleuses » de leur part.
A la sortie du tribunal, Gaël Perdriau a annoncé son intention de faire appel de cette décision en précisant : « Je suis totalement innocent des faits qui me sont reprochés ». Selon lui, c’est « une décision incompréhensible ». Dans la foulée de ses paroles, plusieurs personnes ont même scandé « coupable » alors qu’il sortait du tribunal de Lyon.
Le groupe majoritaire municipal stéphanois va se réunir ce lundi en fin d’après-midi pour désigner son successeur à la mairie de Saint-tienne dont le prochain conseil municipal aura lieu le lundi 8 décembre. En attendant, c’est le premier adjoint à la mairie de Saint-Étienne Jean-Pierre Berger qui va assurer l’intérim jusqu’au prochain conseil municipal du mois de décembre.
En fin de matinée, le tribunal judiciaire de Lyon a envoyé un communiqué aux médias récapitulant le jugement :
« Faisant suite à 7 jours d’audience entre le 22 et le 30 septembre 2025, le tribunal a rendu la décision suivante : le tribunal a prononcé la relaxe des présidents et trésoriers des associations poursuivis. Les quatre autres prévenus ont été déclarés coupables de l’ensemble des faits reprochés.
M. Pierre Gauttieri a été condamné à la peine de 4 ans d’emprisonnement dont 2 ans assortis du sursis simple. Un mandat de dépôt avec effet différé avec exécution provisoire a été prononcé. En outre, il a été condamné à une peine d’amende de 30 000 € ainsi qu’aux peines complémentaires d’interdiction de détenir ou de porter une arme pendant 5 ans et inéligibilité pendant 5 ans avec exécution provisoire.
M. Samy Kefi-Jérôme et M. Gilles Rossary-Lenglet ont été condamnés à la peine de 4 ans d’emprisonnement dont 1 an assorti du sursis simple. Deux mandats de dépôt avec effet différé avec exécution provisoire ont été prononcés. En outre, ils ont été condamnés à une peine d’amende de 40 000 € ainsi qu’aux peines complémentaires d’interdiction de détenir ou de porter une arme pendant 5 ans et inéligibilité pendant 5 ans avec exécution provisoire.
M. Gaël Perdriau a été condamné à une peine de 5 ans d’emprisonnement dont 1 an assorti du sursis simple. Un mandat de dépôt avec effet différé avec exécution provisoire a été prononcé. En outre, il a été condamné à une peine d’amende de 50 000 € ainsi qu’aux peines complémentaires d’interdiction de détenir ou de porter une arme pendant 5 ans et inéligibilité pendant 5 ans avec exécution provisoire.
Le tribunal a en outre statué sur les demandes des parties civiles et fixé les indemnisations correspondant à leurs différents préjudices.
Le jugement rendu par la 17e chambre du tribunal correctionnel n’est pas définitif, les personnes condamnées et le ministère public pouvant interjeter appel. »
Pour information, la rédaction du Petit Furania ne reçoit plus les communiqués de presse de la mairie de Saint-Etienne depuis 2020.
Date de dernière mise à jour : 01/12/2025